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Par la présence simultanée du disque ailé et du globe au croissant, cette stéle rappelle celle de 'Amrit.(6) Le globe à ailes et à queue est à rapprocher de celui de la stèle de Yehavmilk. Il en est de même pour la forme de la barbe.

Cependant une parente évidente lie le style de cette stèle à celui des stèles d'Oum el-'Amad. La robe ample est celle de tous les personnages virils d'Oum el-'Amad.(7) Le geste du bras droit est également très courant sur ces stèles ainsi que l'attitude du personnage, le mouvement et la nudité des pieds. Sur l'une de ces stèles, un adolescent tenant un vase porte une coiffure très proche de celle de notre personnage.(8) Le socle sur lequel celui-ci se tient figure également sur la stèle à la coquille de Sidon.(9)

Quant aux stèles de Bourdj-esh-Shemali, la première possède le même socle que celle de Bostan esh- Sheikh et se rapproche de la deuxième non seulement par le fait qu'elle a été trouvée au même endroit, mais encore par ses proportions approximativte ment les mêmes, par sa matière qui est la même, par la présence de l'appendice réservé dans la masse et qui a dû servir à l'encastrer dans un socle ou un dallage, ainsi que par le choix et l'exécution des motifs égyptisants.

La deuxième stèle présente aussi divers points de rapprochement avec celles d'Oum el-'Amad. Comme celles-ci elle est de forme rectangulaire, arrondie dans le haut. Le geste d'adoration, l'exécution de la tête et des pieds vus de profil et du buste vu de trois quarts, la musculature forte du cou, sont autant de preuves de parenté. Comme à Oum el-'Amad, on a ici un mélange de traditions égyptiennes et hellénistiques. Si le globe ailé aux uraeus, la coupe arrondie du bas de la tunique, l'attitude générale relèvent de l'école égyptienne ; la chevelure du personnage, ses traits, l'exécution de la musculature du cou et des mollets, le mouvement du bras gauche, l'himation et enfin les transformations apportées à la perspective de la silhouette, montrent déjà une influence hellénistique très marquée.

C'est pourquoi, il paraît possible d'assigner à ces stèles la date indiquée par Clermont-Ganneau(10) pour celles d'Oum el-'Amad: le deuxième, au plus le troisième siècle avant Jésus-Christ.

MAURICE CHÉHAB

6. Clermont- Ganneau, Recueil d'Archèologie Orientale, IV, Paris 1901, p. 325-37.
7. Ingholt, Kunstmuseets Aarsskrift 1926-28, Copenhague 1929-30, figs. 1, 4-8 et 12. Clermont- Ganneau, op. cit. V, Paris 1930, pl. I-II
 		    8. Ingholt, op. cit. p. 85, fig. 6.
9. Ingholt, op. cit. p. 86, fig. 7.
10. Clermont- Ganneau, op. cit. V, p. 5.

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