3. À l'exemple de Patrimoine sans Frontières et la toute récente Urban Design Task Force du Prince de Galles.
4. Citons al Ahrâr al Mousawwar de 1926-1927, La Revue Phénicienne de 1919 et Phénicia de 1938-1939 réédités par Dar an Nahar en 1995 et 1996.
5. Debbas 1994, Daher 1994 , Chahine 1996 et Fani 1996.
6. Cf. les ouvrages de Yammin 1994, Machnouk 1994, Khatib 1995, Itani et Fakhouri 1996, Jarkas 1996 et Habib 1997.
7. Selon l'idée de Marcel Proust, illustrée dans son roman À la recherche du temps perdu.
8. Le Grand Sérail réduit à l'état de coquille et "construit" à nouveau, ajoutant, au passage, un étage supplémentaire.
9. Tels les quartiers du péricentre ; même les rues Hamra et Spears sont menacées.
10. Celui-ci serait âthâr atîqah (M. Volait, comm. pers.).
11. Pour le texte intégral, cf. Young 1905, vol. 2, pp. 388-394.
12. Ce sont des écoles publiques. Concernant Beyrouth particulièrement, nous n'avons trouvé, dans le quotidien Lisân al Hâl que nous avons parcouru entre 1880 et 1912, aucune annonce de telles expositions.
13. Le même article précise encore que l'État a le droit de prendre de ce partage ce qui lui convient ou d'en recevoir la contre-valeur. L'État a aussi la faculté de prendre, moyennant paiement, la part du propriétaire.
14. Citons à ce propos la fouille entreprise par Macridy Bey, à la tête d'une mission archéologique ottomane, du temple d'Echmoun en 1901 (Jidejian 1971).
15. La mission de E. Renan organisée par Napoléon III en 1860. Sur la vie de Renan au Liban, cf. Mallat 1996.
16. Cf., à titre d'exemple, la relation de F. de Saulcy (1853).
17. De Saulcy (1853) cite M. Perretié, le chancelier du Consulat de France. Citons encore J. Löytved, consul de Denmark à Beyrouth, notoire collectionneur.
18. Le quotidien Lisân al Hâl en l'occurrence.
19. Au moment de l'élargissement de Soûq al Fachkha, par exemple, un journaliste de Lisân al Hâl (14.8.1884) propose de déplacer l'arc de ce soûq et de l'installer à l'entrée de la place du Bourj récemment réaménagée, afin que les spécialistes des antiquités et les visiteurs puissent admirer cette oeuvre, dont nous n'avons par ailleurs aucune description.
20. Certains dénonçaient même les constructions nouvelles de la ville extra muros (Daraouni 1901).
21. Lire, pour l'exemple, Lisân al Hâl du 7 mai et 5 août 1878, et du 10 mars 1890.
22. On lira le texte de ces règlements dans Abdelnour 1896.
23. Pour le Maghreb, cf. Béguin 1983.
24. Cf. les annexes 1 et 2.
25. Annexe 3.
26. Pour une description de ce "Central Hall House", cf. Ragette 1974.
27. La définition des antiquités qui fut adoptée par le Mandat, en 1933, étant "tous les produits de l'activité humaine, à quelque civilisation qu'ils appartiennent, antérieurs à l'année 1700, dont la conservation présente au point de vue de l'histoire et de l'art un intérêt public, et qui sont inscrits à l'inventaire général des monuments historiques". Pour le texte intégral, cf. Haut Commissariat Français 1935.
28. Des conférences archéologiques données en France même sous le patronage du Haut-Commissaire sont aussi révélatrices de cet état d'esprit. Pour des exemples précis, consulter le numéro 219 de la revue L'Asie Française, p. 81.
29. Cf. Anonyme s.d.
30. Déjà exploré par Renan en 1861.
31. Les écrits des pères jésuites H. Lammens (1994) et de L. Cheikho (1993) sont un exemple de cette idéologie, reflétant bien l'état d'esprit des autorités françaises. Les travaux de H. Lammens furent commandités par le Général Gouraud lui-même en 1920.
32. La Phénicie s'étendait de Ugarit en Syrie jusqu'à Dor en Palestine, et dépassait donc le cadre du jeune État.
33. Une idéologie relayée par la presse francophone locale, qui confond fantasme romantique et analyse historique. À titre d'exemple, on lira dans Phénicia et dans La Revue Phénicienne les articles de Charles Corm, Élie Tyane ou Jacques Tabet. Ce courant de pensée n'est d'ailleurs pas tout à fait nouveau. Circulant auparavant auprès de groupuscules chrétiens (Jouplain 1908, rééd. 1961) et de personnalités favorables à la présence française, il prend maintenant l'allure d'une doctrine officielle.
34. Sur le contexte historique et idéologique des différents partis, voir Davie M. 1996.
35. Les anciens comme ceux revus et amendés par le XIXème siècle.
36. Il s'agit de deux percées projetées dès 1885, réétudiées en 1908 et enfin votées par la Municipalité, en 1910, dans le cadre d'un projet d'urbanisme appelé Islâh. Par manque de moyens, le projet ne fut pas mis en exécution (Davie 1996). Les deux percées sont cependant effectuées durant la guerre, sous les ordres de Jamâl Bâchâ et sans doute sous les conseils de Zurcher, ingénieur en chef de la 4ème Armée ottomane, appelé d'Istanbul pour diriger les travaux de construction du Gouvernement militaire (E. Özveren, comm. pers.).
37. Sur la symbolique du plan en étoile, cf. Ragon 1995. Sur la prédominance du modèle radio-concentrique en Europe, voir Moriconi-Ébrard et Pumain 1996.
38. Ce style est appelé néo-ottoman au Levant. Le Parlement est édifié dans un langage sobre, tandis que le Grand Théâtre est plus ornementé et la Municipalité conçue dans l'esprit rococo ottoman.
39. Hormis le Cercle du Parc, qui est la construction la plus caractéristique de ce style, on connaît peu d'architectures néo-mauresques à Beyrouth, contrairement à Damas par exemple.
40. Une investigation systématique des fouilles et des restaurations n'a pas encore été effectuée. Une chronologie précise reste donc à établir pour connaître l'ordre exact de ces priorités. Soulignons cependant le décret de 1955 qui inscrit à l'inventaire des monuments historiques le Maydân du bourg de Mtein et les fortins médiévaux.
41. Les soûq de Byblos par exemple.
42. Un exemple éclairant est celui du Général Chéhab, qui, pour déloger des opposants à son régime, est allé jusqu'à ordonner le percement de voies larges à travers les vieux soûq de Tripoli, "repaire de brigands" d'après lui. L'opération n'a heureusement pas totalement abouti. Un autre exemple est l'abandon, depuis les années 1950, du centre historique de Beyrouth au spontané des groupes économiques et la destruction conséquente des bâtiments et ensembles urbains ottomans des places des Martyrs et Riad el Solh et la transformation de ces places en gares routières, rétrécissant les espaces verts et publics du centre-ville.
43. La "Central Hall House" de Ragette (1974).
44. Cf. Kalayan et Liger-Bellair 1966, et Ragette 1974.
45. Aboussouan 1985.
46. Aucune enquête systématique n'avait été effectuée. Les études architecturales n'ont touché que des habitations bourgeoises de quelques régions du Liban, l'habitat populaire n'étant pas alors considéré comme digne d'intérêt.
47. Pour analyse de cet habitat, cf. Davie et Nordiguian 1987 (Annexe 4). Il n'existe plus, à Beyrouth, que quelques rares survivants de ce dâr, perdus dans le chaos urbain de la ville moderne.
48. Annexe 5.
49. Pour un itinéraire historique à travers ces photographies, cf. Debbas 1994 et 1996.
50. Une étude sur les motivations des différents membres de l'APSAD, l'association la plus dynamique de cette époque, serait sans doute très éclairante à ce sujet.
51. En témoigne le vif succès des vieux soûq de Zouk et de ceux , en cours de restauration, de Tripoli.
52. L'État ne sent même pas concernée par la question, ne se préoccupant d'ailleurs que du sort des quelques vestiges archéologiques. "Aucune pièce archéologique ne sera sacrifiée" promet F. Hobeiche, le ministre de la Culture et de l'Enseignement supérieur, lors d'une tournée d'inspection au Musée national (L'Orient-le Jour 15.1.1997), et pendant que partout ailleurs sur le territoire, le patrimoine est en train d'être impunément abîmé ou pillé.
53. Cette dérive est admirablement illustrée par la polémique sur l'arabisme du Liban, récemment déclenchée par le discours du R.P. S. Abou. La légèreté de l'argumentaire développé par S. Abou et par quelques-uns de ses détracteurs montre combien "intellectuels", cadres académiques et hommes politiques sont encore plus soucieux de rhétorique que de démarches scientifiques, répondant aux préoccupations de la société (L'Orient-Le Jour 20.3.1997 et 2.4.1997, Al Safir du 21.3.1997, An Nahar du 21.3.1997 et L'Orient-Express, ndeg. 5, avril 1997).
54. Notons, à titre indicatif, que, parmi les nombreux centres de recherche et départements universitaires qui travaillent sur les villes libanaises, en urbanisme comme en aménagement, seul l'Institut d'Urbanisme de l'ALBA dispense un cours en Histoire urbaine.
55. Abîmant à jamais les ornements en stuc ou les fresques centenaires qui décoraient les murs, comme par exemple, dans la vieille église grecque-catholique de Broummana (L. Nordiguian, comm. pers.).
56. Pour retracer cet itinéraire, on lira Choay 1996.
57. Sur l'aspect irrationnel de tels discours, voir Salamé-Sarkis 1984.