Date: Fri, 9 Jun 1995 13:05:53 +0200 From: Elie Wardini To: e.d.wardini@easteur-orient.uio.no Subject: More info Dear friends, Since my last message, Alaa has sent me copies of the articles from Le Monde 2nd and 3rd of june. They are well written and balanced. I do believe that the author has painted a true picture of the situation. My conclusion is that Dr. Naccache is correct: an archeological catastrophy. I quote some of the interviews with different archeologists: "... Bien sur, ce requisitoire [Albert Naccache's description as a catastrophy] est conteste par l'Unesco comme par ce qui conduisent le chantier. L'un des archeologued accuses de +courir derriere les bulldozers;, Ibrahim Kowatli, constate qu'Albert Naccache n'est pas archeologue mais historien et donc +qu'il ne connait rien a la maniere de mener les fouilles: les pelles mecaniques que nous utilisont de temps a autre ne servent qu'a decaper la surface des sols. Pas fouiller;. Mais cela ne l'empeche pas de critiquer les methodes de fouilles averc virulence telle qu'il a ete releve de ses fonctions. Ibrahim Kowatli etait charge de surveiller les engins mecaniques travaillant a mettre en place la nouvelle infrastructure de ce centre-ville (le reseau des egouts notament) et de les arreter quand ils tombaient sur une trouvaille. +J'etai seul pour couvrir sept sites avec des stagiaires. Solidere ne nous prevenait jamais quand elle attaquait un nouveau secteur. Parfois les equipes de la societe fonciere travaillaient la nuit. En mon absence. Trop souvent je n'ai pu que constater des degats. Trop tard.;... "Les autres archeologues sont plus nuances. Leila Badre, professionnelle chevronnee dont le champ d'action habituel est en Syrie, se planit du manque de cooperation entre les differents chanhtiers et de la difficulte de programmer des fouilles sans connaitre le calendrier de Solidere. Nagi Karam, de l'universit libanaise, explique: +Solidere nous demande ce qu'on va traouver et combien de temps ca va nous prendre. Or dans le domaine de l'archeologie, ces questions n'ont pas de sense.; D'autant que les fouilles du centre-ville +nous font aller de surprises en surprises;, indique Helga Seeden, de l'Universite americaine de Beyrouth. +Nous trouvons des informations completement nouvelles sur la cite. Il aurait du avoir une concertation prealable avant les travaux. Cela n' pas ete fait.; Philippe Marquis qui a longtemps travaille pour le compte de la Ville de Paris, tempere cet assut de mauvaise humeur: +Ce qui est fait ici n'est ni plus ni moins satisfaisant que ce qui se fait dans les autre metroploes europeennes.; Il reconnait neanmoins qu'il aurait fallu moins de precipitation, que les souks aurait pu etre mieux fouilles. +Nous donnons des elements aux politiques et c'est eux qui jugent, ajoute-t-il. Mais bien sur, il y a des seuils qu'on ne peux pas depasser.;... "Pierre Masson. archeologue dependant de la region Ile-de-France et qui a passe huit mois sur les fouilles de Beyrouth, a le regard plus froid: +En terms d'archeologie urbaine,c'est ici le plus grands chantier kamais entrepris. Si les surfaces sont enormes, les contraintes ne le sont pas moins. Les archeologues doivent affronter un manque d'organisation flagrant, composer avec un cadre legal qui nest que de facade, chercher des interlocuteurs au sein d'une administration inexistante. L'ampleur des fouilles a nececite la mise en place de strategies differentes, parfois brouillonnes, contradictiores, au gre des acteurs. Le grand probleme a resoudre est la coherence scientifique de ces diverses intervantions. MAis finalement, au millieu de l'incredulite generale. les fouilles se font. Avec des resultats. Dont le plus significatif est peut-etre la presence de cent cinquante etudiant sur le terrain. L'experience acquise par ces derniers boulversera certainement la physionomie de l'archeologie proche-orientale." -- end ---