[2] Il s'agit principalement des archives du tribunal char`î et des actes d'héritage et de waqf appartenant aux communautés musulmane sunnite et grecque-orthodoxe (Hallaq 1985, Davie 1993). Une liste des plans que nous avons exploités pour l'ensemble de ce travail est présentée dans la bibliographie.
[3] Les plus importantes sont Bourj al Kachâf et Bourj Oum Dabboûs.
[4] Un château et son doublon, un fortin marin appelé Bourj al Mîna.
[5] La relecture des chroniques rapportées par Chébli et Khalifé (1955), Kattan (s.d.) et Sarkis (s.d.) nous a permis de cerner l'organisation politique de Beyrouth au XVIIIème siècle. Cf. aussi Basili 1988 et Niebuhr 1991.
6 La mosquée du vendredi est l'édifice religieux principal. A l'instar de la cathédrâle, c'est un ensemble urbain qui comprend, mis à part le lieu de prière, la résidence du chef religieux, des bâtiments annexes pour le gîte, l'hospice, l'école, et un marché.
7 La zâwiyat est l'édifice religieux d'une confrérie, dans lequel un `alim, un homme de savoir et de religion, professe une ligne de pensée religieuse ou philosophique. La zâwiyat est donc, le plus souvent, assortie d'une école.
8 Le mazâr est un lieu de pélerinage et de voeux, qui comprend généralement une chapelle ou le tombeau d'un saint, une chambre annexe pour le gardien et un point d'eau.
[9] Au sujet du commerce de Beyrouth, consulter Bowring 1840 et Masson 1911.
[10] Les voies de communication principales et le cadre physique à la fin du XVIIIème siècle sont illustrées dans la carte de Pagès (1782).
11 Pour une description du quartier administratif grec-orthodoxe, voir Davie 1994.
12 Les guildes ont commencé à se démanteler vers la fin du XVIIIème siècle. D'ailleurs, hormis la corporation des commerçants et celles des ouvriers du port, les corporations de Beyrouth n'ont jamais eu, aux plans politique et social, l'importance de celles de Damas ou d'Alep .
[13] Pour une analyse de ce type d'habitat, voir Davie et Nordiguian 1987. Il ne subsiste que très peu de constructions témoins de cette période, une grande partie ayant été balayée par un nouveau style architectural introduit durant le XIXème siècle, la maison à trois arcades et au toit de tuiles rouges.
14 Le tracé antique des rues n'était plus visible, mais on devinait l'alignement de l'ancien cardo qui débutait à Bâb al Dirkah, la porte Sud. Il rejoignait au centre de la ville l'autre axe romain, le decumanus maximus qu'occupait le Soûq al Fachkha qui commençait à Bâb al Sarâyâ, la porte orientale. Pour une approche de la topographie antique de la ville, voir Lauffray 1948 et Davie Michael F. 1984 et 1987.
15 Pour une description plus récente de ce secteur, cf. Nerval 1851 et du Mesnil du Buisson 1921.
16 Cf. Hachi 1985.
[17] Thomson rapporte qu'il y avait, hors des murs, peu de maisons propres à l'habitat (Thomson 1910).
18 Hors muraille, les chemins étaient appelés darb, le terme tarîq étant le plus souvent utilisés pour la ville intra-muros.
19 Dans l'ensemble des archives que nous avons consultées, le toponyme maydân (champs de manoeuvres militaires) n'est, curieusement, jamais appliqué à ce lieu.
20 Cf. Mariti 1787.
[21] Pour une description de ce cimetière, voir Carne 1836.
22 Sur les mutations urbaines de cet espace public que l'on désignera plus tard par la Place Assoûr et de celui de la place de la Tour, consulter Davie 1996.
[23] Sur le versant oriental de la butte, le plan de Ormby (1831) signale des "palaces of the emirs of the Druzes" (les palais des émirs druzes).
[24] Le plan de Wyld (1840) signale des abattoirs sur la pointe de Râs al châmiyyah, au Nord du cimetière.
25 Selon d'Arvieux, cette église avait été ôtée à la communauté grecque-orthodoxe au XVIIème siècle (d'Arvieux 1982).
26 Le premier était situé approximativement à l'entrée Nord de Fourn al Choubbâk et servait de lieu de rendez-vous des caravanes en partance (Napier 1840) ; le second se trouvait dans le secteur de Mazra`at al Maydân, à proximité de la mosquée de la Forêt, sans doute à l'emplacement actuel des Maqâsid. Les terrains situés entre ces deux khân et comprenant l'actuel hippodrome seraient sans doute le maydân proprement dit.
[27] C'est la ville qui s'est construite, à l'instar des cités du pourtour de la Méditerranée, à la faveur du développement du trafic induit par la Révolution Industrielle. Elle est caractérisée par la construction d'espaces publics typiques du XIXème siècle et le réaménagement simultané des soûq arabes et des extensions hors des murs marquées par des formes architecturales importées, avec façades à trois arcades et toits de tuiles rouges.
[28] C'est la ville du Mandat français, qui est caractérisée par un centre-ville réamenagé selon les normes européennes de construction, la place de l'Étoile étant son centre et son symbole, et par des extensions qui dépendaient directement de l'occupation étrangère (casernes, infrastructures de communication, etc.).
[29] À ce propos, lire Davie 1996. 30 Une description de ces cartes ainsi qu'un agrandissement redessiné a été publiée par Davie Michael F. (1984).