From CSC13@calvacom.frMon Dec 4 22:01:26 1995 Date: Mon, 27 Nov 1995 08:22:09 +0100 (MET) From: STE CSC DIRECTION MLLE MONLA R To: borrel@hiof.no Subject: from NACCACHE A EM/borrel@hiof.no Dear Barre Having read the list of archived material available on your page, as well as the last entry on the discussion list, Wardini's 'answer and preliminary comments after visiting Beirut' I have to say that I am extremely disapointed. I had put, specially after the campaign you spearheaded to write a letter to the S.G. of Unesco, the greatest hopes in your efforts, even though I was denied access to your page, because of the unavailabitily of the internet in Lebanon, except for a priviledged few. The real-estate company had been able to spread its version of the facts through a massive international press campaign (last example: the French weekly, l'Express, issues of 16 and 22 Nov.95), as well as to impose a near blackout on all objective relation of the facts in Lebanon and outside (the only exceptions that I know of being in Le Monde 2/6/95, La Repubblica 17/9/95, and Archeologia, Oct.95 -heavilly censored and biased- and Nov.95). Not only that but the real-estate company had also had access to the internet, while I have only had access to the e-mail for the last few months, and this through a commercial server that charges heavily for every communication, comming or going. And I only now learned about the content of your page. So please let me explain why I have been disapointed, hoping that you will make these remarks available on your page. My friend Elie Wardini's comments: I had seen Elie when he came to Beirut this summer, and had made a tour of the site with him, showing him a sample of the areas that had been bulldozed without being looked at by an archaeologist. But there is no mention of these destructions in his report. This is particularly saddening because this is where the greatest losses have been inflicted: much more than 150,000 cubic meter of the site already been irretrievably and needlesly bulldozed! To help the reader visualize the scale of destruction, let him think of the office in which she is sitting: probably 3 meters by 3 meters by 2.75 meters, i.e., a volume of 25 meters cube. What has been destroyed in the last year in the archaeological site of Beirut is equivallent to much more than the volume of six thousand (6,000) such standard offices! Nowhere in Elie's comment is this main truth even alluded to. Your page archive reports on the excavations written by Hans Curvers. It is hard to describe what Hans Curvers has done in Beirut. In ANTIQUITY 69 (1995) Donald Keith reviewed S. Kiesling's book about treasure hunters and the archaeologists that accompany them. Let me quote: 'Kiesling is not playing favourites. He is just as hard on the archaeologists who were imprudent enough to get involved. Many of us share his cynicism as to why these professionals would so enthusiastically enter into the equivalent of a compact with the devil, furnishing the project with the trappings of legitimacy that it desesperately needed from time to time. He seems to conclude that they were tempted beyond their ability to resist by the same lures that hooked the treasure hunters themselves: the promise of quick profit and a few moments of notoriety. What is interesting is the cost of this folly to them: Nothing! The deplorable fact is that professional archaeology in the US permits such indiscretions. When it is all over and done with, the offender can say, 'Oh, I didn't know. I am sorry, I won't do it again', and the slate is wiped clean.' These words apply very well to the archaeologists who have worked with the project. All of them, but not Curvers. Curvers is in a category by himself. He knows what urban archaeology is about (recording all the strata that are threatened by an urban project), and yet he gives the legitimacy of his position as a 'European Urban Archaeology Expert' to the systematic destruction of the site of Beirut. His callousness is such that some of the people who work with him are trying to call the world's attention to his activities. To this end they started putting together a file. Let me quote to you part of it based on their translation in French of clippings from the local press: Al-Safir: 23/9/95 Coordonateur des archeologues et des godets des bulldozers, H. CURVERS: Surpris des accusations... Trop de critiques et de remarques sont faites sur la methode de fouille du hollandais Curvers. Pour la premiere fois, les plaintes et les critiques des differents archeologues sur la methode de CURVERS sont annonces dans les journaux avec la declaration du Dr. N. KARAM qui refuse de lui livrer son chantier situe a Saifi. An-Nahar: 07/10/95 Qui protegera les archeologues des agressions de Hans CURVERS?. En date d'hier et pendant que la journaliste Mme ABI AKL s'entretenait avec un technicien dans les depots de la Cathedrale St. Georges des maronites, l'archeologue H. CURVERS a fait irruption dans les lieux, demandant a la journaliste la raison de sa presence. Ensuite, il a demande qu'elle obtienne son autorisation pour l'interview. Mme ABI AKL lui a assure qu'elle avait une autorisation en regles de la DGA. Sur ce, il est devenu furieux, en precisant qu'il est le seul habilite a donner des autorisations et il lui a demande de quitter les lieux. ABI AKL a refuse de quitter, alors CURVERS est sorti de la chambre et l'a enfermee dedans pour 15 mn. Quand il est revenu et il l'a poussee de sur sa chaise. Mme ABI AKL va presenter une plainte officielle le lundi... Il est a noter qu'un archeologue avait presente il y a deux semaines une plainte au Ministre EDDE contre CURVERS, sa methode de travail, et sa maniere de traiter avec ses collegues. D'un autre cote, CURVERS s'etait bagarre il y a un mois avec la sentinelle charge de la securite des depots a St. Georges des maronites. De meme, il avait tabasse un des employes de la societe Moawad sur le site derriere le Hilton... An-Nahar: 12/10/95 ... le ministre EDDE a adresse un avertissement a CURVERS en presence du directeur et autres responsables de la Dir. Gen. des Antiquites. An-Nahar: 21/10/95 Destruction de 50 m2 de mosaique. Un bulldozer a detruit, sur un site de la rue Weygand dirige par H. CURVERS, une mosaique de plus de 16 m de long et 3,5m de large. Suivant l'avis des archeologues, la mosaique etait intacte et complete surtout qu'elle etait situee sous l'axe de la rue et n'avait subi aucune perturbation. D'apres les ouvriers de la societe Moawad, M. CURVERS leur a demande de decaper le long de la rue sur une epaisseur de 50 cm (sa methode de fouille habituelle, pratiquee avec des pelles mechaniques equippee de godets a dents de 50cm de long) et puis il a quitte. Deux heures plus tard, il est revenu sur le chantier et a ordonne le decapage d'une nouvelle couche. A une profondeur de 20 cm, le chauffeur du bulldozer a senti une certaine resistance. En arretant sa machine, il a constate qu'il avait detruit une mosaique. En visitant les lieux, nous avons constate dans les coupes des deux cotes de la tranchee les traces d'une grande mosaique. De meme, il y a les restes du seuil d'une porte, d'une canalisation, des pieces de marbre et une partie d'un dallage. Suivant des sources de la DGA, aucune autorisation ou demande n'avait eu lieu concernant une fouille dans la rue Weygand et que la societe Moawad a entrepris les travaux sans aucune autorisation. Le ministre EDDE a blame le chauffeur et la societe Moawad... les archeologues blament enormement H. CURVERS surtout qu'il connaissait la sensibilite du secteur et l'importance des vestiges qui s'y trouvent... Qui est le responsable? Comme d'habitude chacun se blanchi, et le resultat est toujours le meme: nos vestiges et notre patrimoine sont detruits, et peu importe si c'est fait expres ou non! Plusieurs questions se posent: qui est le responsable? Qui doit etre blame? Comment ecarter d'autres catastrophe? Comment croire que des travaux de cette grandeur et de cette envergure ont eu lieu sans que Solidere ni la DGA soient au courant, surtout apres la deviation de la route depuis le debut du mois? Et si SOLIDERE n'avait pas ordonne le commencement des travaux, comment ce fait-il que CURVERS se soit trouve sur les lieux et ait donne des ordres de decaper des couches de 50 cm? ... Ad-Diyar: 22/11/95 Un rideau de fer tombe sur les decouvertes archeologiques du centre- ville de Beyrouth. Dissimulation et chaos dans l'absence de controle et de coordination. Les dernieres decouvertes du Wadi Abu Jemil: des tombes et des sarcophages...en apparence, on n'a trouve que des ossements et quelques tessons, mais les rumeurs disent autre chose et personne d'autre que l'archeologue hollandaise Stuwart ne connait la verite. A Saifi, on a decouvert un escalier medieval et des cellules romaines avec des sols couverts de mosaique avec des traces d'incendie et des restes de bois. Sur ce site, on ne trouve que des ouvriers (pas d'archeologues) qui piochent tout, sans differencier entre bois, ceramiques, terre... Dans la rue Maarad sur le chantier FARES (pres de la mosquee Omari), o[Ba decouvert deux arcades en gres dont une fut gravement endommagee par les travaux en cours (ce chantier est confie a quelques ouvriers). Sur tous les sites de Beyrouth, ton regard est attire par le nombre de bulldozers... Meme le simple regard irrite les guides qui te demandent de ne pas photographier ces machines... An-Nahar: 27/10/95 Destruction nouvelle de 15 m2 de mosaique et fermeture de tous les chantiers a la fin du mois sauf ceux de CURVERS. Quelques jours apres la destruction de 50 m2 de mosaique dans la rue Weygand, une nouvelle mosaique de 15 m2 fut detruite a Wadi Abou Jemil (Rue Georges Picot). end of quotes. It i[Aworth noting that these are the records of only a few days worA for Hans Curver, and that he has been supervising bulldozers for more than 9 months. We will never know the full extent of the destructions he has inflicted on the site. It is also worth noting that the local press only reacts to the loss of artifacts. People in Lebanon are not aware of the potential of archaeological research to throw light on past history. And the archaeologists that have taken part in the program have done precious little to teach them otherwise. Dear Barre, I do hope that these remarks and clippings throw some light on some aspects of what has to be the greatest archaeological disaster of the 20th century, And I specially wish to encourage you in your effort to reorganize your page so that it will truly become the international forum for exposing all that threatens, or has already destroyed, Lebanon's natural and historical heritage. Thanks again. Take care Albert Naccache (Na''ash).